7 juin 1944

Supermarine SPITFIRE Mk VII
MB883 (code NX-?)

Plélo, "Les Fontaines" (22)

(contributeurs : Véronique Veyrié, Roland Bohn, Yvon Le Cuziat, Jimmy Tual, Michel Pieto)

Badge 131 sqn raf
131 Squadron Royal Air Force 
(County of Kent)

Jack edward woodey

Pilote : Warrant Officer WOODEY Jack Edward
né le 5 mars 1920 à Bowral, ville australienne située dans le comté de Wingecarribee, à l'Est de la Nouvelle-Galles du Sud.
Service Number - 411625
Memorial, Runnymede, Panel 259

L'HISTOIRE
(Dossier, lettre témoignage en date du 21 novembre 2015)

Un avion anglais abattu au dessus de Châtelaudren.


Tous les anciens Châtelaudrenais se souviennent du réservoir métallique « trafiqué » qui servait de barque aux habitants du Moulin Neuf, les familles Guillet et Barbe. 
Qui, parmi les jeunes de l'époque 1950-1960, n'a pas été invité à faire une croisière sur le bief du moulin ? Quelle est donc l'histoire de ce fameux réservoir ? D'où provenait il ? Quelle était sa taille ? Par qui et quand a-t-il été récupéré ? Autant de questions auxquelles je vais m'efforcer de répondre avec la complicité d'un témoin.

TÉMOIGNAGES

Monsieur René Guillet

René Guillet, commerçant à Plélo, habitait dans sa jeunesse au Moulin Neuf. Sa maison était construite sur le bief du moulin, qui se trouvait environ à 50 m plus bas. Il avait alors 4 ans. Il se souvient très bien de l’événement qu'il a vécu en direct. Laissons lui la parole :
"Un mois environ après le débarquement de juin 1944*, durant la première quinzaine de juillet, un matin vers 11 heures, je me baignais dans la prairie en dessous du bois Cadio et de la ferme de "Kerrio"(1). Tout à coup, nous avons entendu le bruit d'un avion avec des ratés. Ma mère est alors sortie de la maison pour nous appeler et nous demander de rentrer. En effet, l'avion en question était en feu, et sa façon de voler prouvait qu'il n'était plus contrôlé. Dans le même temps, des motards allemands suivaient la direction imprécise de l'avion en détresse. Nous l'avons vu tomber à environ 200 à 300 mètres plus loin, dans le petit bois du Nogoero, en contrebas de chez Arsène Gaseoin, presque face à l'Annexe (2) et au cimetière des voitures.

Les Allemands sont arrivés rapidement sur les lieux. Le pilote était mort. Cependant, les occupants étaient persuadés qu'il n'était pas seul à bord. Ils ont donc fouillé tous les environs, jusqu'à chercher sous la paille au Moulin Neuf à la "Dosse". Cet avion, dont la mission était de mitrailler le train allemand arrivant de Guingamp en gare de Châtelaudren, fut touché par la D.C.A. Allemande basée à la Guererie (non loin de la gare). Ce train avait déjà peu de temps avant, été attaqué par un groupe de résistants à partir du pont de Plouagat.

Plusieurs personnes ont été témoins de l’événement, et notamment les habitants du "Moulin Neuf " (Guillet, Barbe), des "Fontaines" (Hilary), "Kerrio" (Mottais), l'Annexe (Bidault) "Boequelo", Le Goalec. Nombreuses furent les habitations proches de l'impact à avoir été fouillées par les allemands, qui empêchèrent les curieux d'approcher de l'épave. Les allemands ont rodé toute une semaine dans le secteur. Ils ont désossé l'avion, récupéré le moteur et tout l’armement.

Une quinzaine de jours environ après le crash, Joseph Barbé et André Barbe, quelques fois accompagnés de Jean et Étienne Guillet, se sont rendus sur les lieux. Ils ont récupéré le réservoir de l'avion (intact), de nombreuses plaques de mica (vitres de l'appareil). Avec le réservoir, dont ils ont découpé le dessus et qu'ils ont pourvu d'une quille, ils ont conçu un canot relativement stable (pour 2 grandes personnes). Il ne manquait plus que les rames pour partir en croisière. Ce canot, après avoir servi pour le travail et surtout pour le loisir, a survécu une bonne dizaine d'années. Chaque année, début juin, il avait droit à sa traditionnelle couche de goudron. Quant au mica, les récupérateurs s'en servaient pour faire des bijoux (bagues), mais aussi l'utilisait pour éclairer les maisons (on brûlait le mica cassé en petits morceaux déposés dans une gamelle) ».


Il s'agit à priori du réservoir auxiliaire du Spitfire

* il semblerait que Monsieur Guillet ait confondu les dates dans ses souvenirs, l'avion ayant été abattu le lendemain du débarquement et non un mois après.
(1) - Des tranchées antichar avaient été creusées par les allemands devant cette ferme Mottais.

(2) - Annexe : terrain plat entre le chemin de l'Annexe et le Loff, servant de dépotoir aux garagistes pour entreposer leurs vielles voitures.

RAPPORTS DE LA GENDARMERIE NATIONALE

Rapport N° 219 du 7/6/1944
Procès verbal relatant des renseignements judiciaires. Mitraillage d'une camionnette automobile par un avion inconnu, six tués et autres blessés graves.

Aujourd’hui sept juin mil neuf cent quarante quatre à 12 heures 30.

Gendarmes à la résidence de Châtelaudren, département des Côtes-du-Nord, revêtus de nos uniformes et conformément aux ordres de nos chefs, rentrant de tournée, de communes, avons été prévenus par express qu'une camionnette automobile venait d'être mitraillée sur la route nationale N° 12 de Châtelaudren à Saint-Brieuc, au lieu dit au "Le Rossignol" en Plélo par un avion inconnu et qu'il avait des blessés et des morts. Nous nous sommes immédiatement rendus sur place où nous avons recueilli les renseignements suivants.

Mme TURBAN (Françoise), née Leclerc (Marie) âgée de 58 ans, débitante au "Rossignol" en Plélo, née au même lieu le 14 juin 1895, déclare :
"Aujourd'hui 7 juin courant, vers 12 heures 30, alors que je me trouvais occupée à mon ménage, j'ai entendu le bruit d'un mitraillage sur la route nationale N° 12 tout près de chez moi, des éclats, des cailloux et divers débris ont été projetés jusqu'à ma maison. Je suis sortie 
et j'ai alors constaté qu'une camionnette automobile de marque Renault, immatriculée sous le N° 2506- GV 4, transportant des journaux et de nombreux voyageurs, était arrêtée à l'accotement gauche de la route en direction de Saint-Brieuc ; les pneus étaient à plat et la carrosserie criblée d'éclats de balle. Il y avait des personnes tuées, 3 hommes et 3 femmes, 4 autres personnes étaient grièvement blessées et 5 autres légèrement. Je n'ai pas vu d'avion. Il en est cependant passé dans la matinée. Le mitraillage n'a duré que l'espace de quelques secondes et c'est tout de que je puis vous dire au sujet de ces mitraillages. Les personnes tuées ont été dirigées sur la mairie de Châtelaudren et les blessés graves, sur la clinique de Guingamp."

Nous nous sommes rendus à la mairie de Châtelaudren, où, en la présence du maire de Châtelaudren et de Plélo nous avons relevé comme suit les identités des 6 victimes.

1° - Hachemi Zerouici, né le 8 février 1895 à Oran (Algérie) domicilié Cité Guichen à Morlaix (Finistère), profession, chauffeur.
2° - De St-Pierre Fernand, né le 1er avril 1891, à Ploufragan (Côtes du Nord), domicilié à Saint-Brieuc, 20 rue de Brest.
3° - Mme Le Bihan, née Rault Azeline Anne Marie, née le 19 décembre 1880 à Lamballe, rue Bazais, n° de la carte d'identité 1435.
4° - Mme Rouxel, née le 21 juin 1869 à Taden, (Côtes du Nord), domiciliée à Quévert.

5° - Viandier Marcel, Auguste, chauffeur d'autos, né le 12 juillet 1905 à Rennes (Ille & Vilaine), domicilié 8 rue Louis Blériot à Rennes.

6° - Mme Renault, fille de Mme Rouxel, domiciliée à St-Servan (Ille & Vilaine).

Les corps de Mme Rouxel et de Mme Renault ont été transportés à Guingamp par les soins de M. Niel Jean, 22 rue de Pontrieux à Guingamp en vue de son inhumation dans cette ville.
M. Le Cam, transporteur des pompes funèbres à Guingamp, a également transporté le corps de M. Viandier à Guingamp pour le journal l’Ouest-Éclair de Rennes, en vue de son inhumation à Rennes. 
Les corps de MM. Achemi et de St-Pierre seront inhumés à Châtelaudren, le 9 juin 1944. 
En foi de quoi, nous avons dressé le présent procès-verbal en quatre expéditions, destinées, la première après visa de M. le receveur de l'enregistrement, à M. le Procureur de la République à Saint-Brieuc, la seconde à M. Le Préfet des Côtes du Nord à Saint-Brieuc, la troisième, à l'aussenkommando à Saint-Brieuc, la 4ème aux archives.

Fait à clos à Châtelaudren, les jours, mois, et an que d'autre part.

Constatations
A notre arrivée sur les lieux au "Rossignol" en Plélo, nous constatons que la route nationale N° 12 est labourée par des balles et de petits obus de 22 mm sur une longueur de 100 m environ. Sur l'accotement gauche de cette route en direction de Saint-Brieuc se trouve une camionnette automobile de marque Renault, immatriculée sur le N° 2506- GV 4. Les pneus sont crevés, la chaudière est transpercée de nombreux trous ainsi que la bâche de couleur verte qui couvrait la carrosserie. Du sang coule encore sur la carrosserie de ce véhicule. A l'intérieur, parmi des paquets de journaux, se trouvent pêle-mêle des paquets et objets appartenant aux victimes du mitraillage. Tous ces objets ont été enlevés par nos soins et déposés à la mairie de Châtelaudren pour être remis aux parents des victimes de cet accident. Les corps des tués et des blessés ayant été enlevés par les premiers sauveteurs arrivés sur les lieux avant nous, nous n'avons pu interroger aucun blessé. La camionnette accidentée, couverte d'une bâche verte appartient au journal "L’Ouest-Éclair" de Rennes et porte sur l'arrière l'inscription suivante: "Agence Régionale l’Ouest-Éclair, 32, rue du Pré Botté - Rennes". Ce véhicule étant un obstacle pour la circulation, a été garé dans un chemin de servitude non loin des lieux de l'accident.

Rapport de la Gendarmerie Nationale de Châtelaudren

Châtelaudren, le 7 juin 1944

Vers 11 heures 30, le train de voyageurs n° 1580, se dirigeant vers Saint Brieuc, a été mitraillé par des des avions inconnus, à la hauteur du bourg de Plouagat. Le mécanicien et le chauffeur ont été légèrement blessés ; l'un à la main gauche, et l'autre au front. Ces personnes demeurant à Saint-Brieuc ont rejoint leur domicile.
Ce même jour, à la même heure, ces mêmes avions ont mitraillés 3 locomotives accouplées et un wagon de D.C.A. allemands stationnés en gare de Châtelaudren. Un employé de chemin de fer allemand a été tué (KLEIN Christian, né le 14 juillet 1887 à Oberkassel. Plaque d'identité n° 19115-Haupt-Verkehrs-Direktion Paris. Dernier grade connu : Lokomotivführer. Tué au combat le 7/6/1944), et deux français (mécanicien et chauffeur) ont été blessés. Ces derniers ont été transportés à Saint-Brieuc, lieu d'où ils sont originaires.

Le même jour, vers 12 heures, la voiture automobile assurant le transport du journal Ouest-Éclair de Rennes. Voir le rapport précédent.

Le même jour, vers 12 heures, un des avions ayant mitraillé les locomotives à la gare de Châtelaudren, atteint par les tirs de la D.C.A. allemande stationné en gare de Châtelaudren, est tombé près du lieu dit "Les Fontaines" en Plélo. Les militaires allemands assurant la garde de cet appareil ont interdit aux militaires de la brigade de s'en approcher.

INFORMATIONS NATIONAL ARCHIVES AUSTRALIENNES

Membres du personnel de la RAAF rattachés aux Squadrons de la Royal Air Force et aux unités de soutien de la Deuxième Guerre Mondiale et qui sont portés disparus sans lieux de sépulture connus.
Source : NAA (National Australian Archives) : 0705, 166/44/141
Type d’appareil : Spitfire - 
Numéro de série : MB883
Signe ( ?) d’appel radio. 
Unité : 131 Squadron RAF
Résumé : Le Spitfire MB883 appartenant au 131 Squadron de la RAF (County of Kent) en provenance de Culmbead (RAF) près de Taunton, dans le Somerset, a été vu pour la dernière fois lors d’une mission à l’est de Morlaix, en France.

Déclaration Flt Lt Bearman, RAF
Dans ses déclarations le Flt Lt Bearman (RAF) a déclaré : « Le matin du 7 juin 1944, je volais comme N°3 dans une formation de 4 avions avec le Warrant Officer Woodey qui était N°4. La formation se dirigeait d’Est en Ouest entre St Brieuc et Morlaix, en France, dans le but de tirer sur des locomotives et sur d’autres cibles militaires. Woodey volait très près sur ma gauche et je pouvais l’apercevoir, sauf si une attaque avait lieu et qu’alors le groupe se repliait en formation non serrée ; Woodey était le dernier à passer à l’attaque. Lorsqu’un train a été attaqué, j’ai remarqué une balle traçante ( ?) qui provenait du sol et qui est passée sous mes ailes. Le Flight Commander a appelé par radio transmission pour vérifier que Woodey et moi-même allions bien mais il n’y a pas eu de réponse de la part de Woodey. C’est la dernière fois que je l’ai vu. Pendant l’attaque d’un train qui a eu lieu plus tard, j’ai remarqué que quelqu’un qui se trouvait derrière moi avait été touché par un tir (de représailles ?) mais je suis incapable de dire s’il s’agissait ou non de Woodey.

Signé C.E Bearman, F/Lt votre dévoué F 3823 (signé) Flight Lieutenant, Adjt, ( ?) Leader, commandant du 131 Squadron (County of Kent).

Courriers à la famille Woodey

131 Squadron (County of Kent)
R.A.F station Culmbead
Nr Taunton, Somerset, Angleterre

8 juin 1944
Mon cher Mr Woodey,

C’est avec un profond regret que je vous écris pour vous informer que votre fils n’est pas rentré d’une opération offensive hier. Vous avez sûrement dû être informé par voie officielle, mais je vous écris pour vous exprimer toute notre sympathie au nom de tous nos officiers et des hommes de cette unité après ce qui a dû être une terrible nouvelle pour vous.
Cependant j’ai grand espoir en ce qui concerne sa sécurité car après une attaque sur une cible terrestre on l’a entendu dire à la radio que son avion avait été touché. Certains pilotes disent l’avoir vu voler après cela, mais personne ne l’a vu avec certitude quitter la formation et on a remarqué son absence qu’au moment où nous avons franchi la ligne ennemie. Tout ceci me pousse à croire qu’il a dû penser que son avion ne pourrait pas continuer et que dès lors il a atterri derrière les lignes ennemies. Il va de soi que mes espoirs vont en ce sens et que bientôt on aura l’assurance qu’il est sain et sauf.
La nouvelle de sa disparition doit être un choc pour vous et sa perte est en effet un choc car il était un excellent élément pour le squadron et un atout comme pilote de chasse. Je crains que nous ne disposions pas d’autres informations pour l’instant mais si tel était le cas je vous écrirais aussitôt. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous, n’hésitez pas à écrire car je me ferai un plaisir de vous aider.

Bien amicalement
I.D Macdougall Squadron Leader

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Mr.A. Woodey, 49 Park Road, Bowral, Nouvelle-Galles-du-Sud, Australie

Transmis plus tard à (?) le 29 juillet 44
M.M 29-6-44 Enc- 7A

M .V . 9981 Section des pertes
391 Lit rue Collins

05 juin 1944 (?)

RAAF.166/44/141/7A

Cher monsieur,

En rapport avec les affaires de votre fils, le Warrant Officer Jack Edward Woodey, qui est porté disparu suite aux opérations aériennes du 7 juin 44, je dois vous informer qu’une voiture lui appartenant est restée dans son ancienne unité. Etant donné les difficultés qu’il y a à stocker des objets de ce genre et du fait qu’il n’est pas pratique de les renvoyer en Australie, il est d’usage de les garder pendant environ 3 mois à partir de la date de la disparition d’un membre. S’il s’avère qu’il est toujours porté disparu, ce genre d’objet est vendu et le montant est porté à son actif. Toutefois, vous avez la possibilité, si vous le souhaitez de nommer une personne de votre choix au Royaume-Uni qui prenne livraison de la voiture plutôt qu’elle ne soit vendue. Si tel est votre souhait, il est impératif de communiquer à nos services le nom et l’adresse de la personne choisie avant le 20 juillet 1944. Après cette date, la vente aura lieu, comme il est stipulé ci-dessus.

Amicalement, M.C Langslow, secrétaire
 

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Mr. A. Woodey, 49 Park Road, Bowral, Nouvelle-Galles-du-Sud.
Equipage : RAAF 4 11625 Warrant Officer Woodey, J.E (Pilote).
En 1949 il a été attesté que le Warrant Officer Woodey n’avait pas de sépulture connue.

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INFORMATIONS ROYAL AIR FORCE

Dans le dossier du Warrant Officer Woodey, il est noté un sérial différent que celui enregistré dans l'ORB du AIR 27_942_12-131 Sqdn. Spitfire MD165 ; ce même Spitfire, nous le retrouvons à la date du 18 juin. Cet avion sera détruit dans un crash le 14 janvier 1945.

Mission Rhubarb 272, décollage du terrain de la RAF Culmhead près de Taunton, dans le Somerset. Formation en vol de 8 Spitfire sur Lamballe puis divisé en deux vols de quatre avions : attaque et marquage des coups sur les trains à l'est et à l'ouest de Lamballe. Zone entre Lamballe, Landerneau et Morlaix.
Spitfire MD171, F/L Rudland G.P., Spitfire MD187, F/S Rigg A.D., Spitfire MD144, F/O Luckhuff L., Spitfire MD134, F/S Williams J. A. Décollage à 10h30, retour à 10h55.

Mission Rhubarb 273 : même destination que la précédente, décollage à 10h35, retour à 12h40. Zone de Lamballe à Rennes.
Spitfire MD186, F/L Moody V.K., Spitfire MD884, W/O Clatworthy P.F., Spitfire MD120, F/L Bearman C.E., Spitfire MB883, W/O Woodey J.E.


Carte réalisée par Daniel Dahiot

Traduction ABSA 39-45 - Véronique Veyrié - Mercredi 16 décembre 2015
Source documentation : Roland Bohn
PV de la gendarmerie - archives de Saint Brieuc - Jimmy Tual - Michel PIETO

ORB : AIR 27_942_12-131 Sqdn

 

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