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Historique 1921-1958
Photos reproduction interdite © Studio Y. Mignot - 35290 St. Méen le Grand
1921
La décision de création d'un champ d'aviation débute en 1921, à l'initiative des autorités militaires du camp de Coëtquidan. Le premier courrier du maire de Gaël date du 22 octobre 1921, qui s'adresse à Monsieur le Député Guernier.
L'autorité militaire, en particulier le Commandant de l'aviation du camp de Coëtquidan, est chargé par Monsieur le Ministre de la guerre de trouver un terrain susceptible de faire un champ d'aviation. J'ai eu l'honneur d'en présenter à cet officier trois, remplissant les conditions, sur le territoire de ma commune. En particulier un, qui est propriété communale et qui conviendrait à merveille. De plus ce terrain inculte et sans arbres, pourrait être cédé à un prix très avantageux pour l'autorité militaire. Je sais d'autre part, que d'autres propositions ont été faites par d'autres communes du Morbihan. En conséquence, Monsieur le Député, considérant l'avantage qu'il résulterait pour ma commune, si ce champ pouvait être fait sur son terrain, connaissant votre haute influence, je viens vous demander de bien vouloir intercéder auprès du Ministère de la Guerre pour qu'une suite soit ainsi donnée.
Le 21 décembre 1921.
Du Ministère de la Guerre.
Monsieur le Député,
Vous avez bien voulu appeler mon attention sur le Maire de la commune de Gaël qui a présenté trois terrains susceptibles de faire des champs d'aviation. J'ai l'honneur de vous faire connaître que le Général Commandant le 10ème Corps d'Armée doit examiner la question.
Plusieurs courriers de relance vont être envoyés par Monsieur le député entre octobre et février 1922.
1922 - 1924
Suite des courriers, en date du 6 mars 1922.
Le Général Commandant le 10ème Corps d'Armée.
A la suite de la visite effectuée par un Officier de l'État Major de mon corps d'Armée du terrain dit "Point Clos" et situé sur le territoire de votre commune, j'ai effectivement transmis au Ministre de la Guerre un rapport donnant mon avis favorable à la création d'un champ d'aviation en ce lieu. Le Ministre n'ayant pas encore fait connaître sa décision, je lui transmets votre demande.
Réponse au courrier du 6 mars 1922, par le Ministère de la Guerre.
Vous m'avez transmis la copie d'une lettre du Maire de Gaël demandant que la décision concernant l'adoption du terrain d'aviation reconnu sur le territoire de cette commune lui soit communiquée dès que possible. Le terrain de Gaël offre un inconvénient, c'est d'être éloigné d'environ 17 kilomètres du camp de Coëtquidan, partant, de rendre difficiles et incommodes la vie et le fonctionnement de l'escadrille qui, pendant les séjours au camp, serait appelée à l'utiliser. Le maintien du terrain actuel (Cote 160 à l'intérieur du camp) apporte, du point de vue de l'aéronautique, la meilleure solution au problème de l'installation de l'escadrille. Par contre, son utilisation apporte une certaine gêne aux troupes occupant le camp, à l'artillerie notamment. J'ai décidé d'installer cette année l'aviation au terrain de la cote 160 pour me permettre de me faire une idée. Concernant l'adoption ou le rejet de ce terrain, une opinion basée sur les résultats de l'expérience. C'est donc, seulement à la fin du séjour de l'aviation au camp, qu'il me sera possible de vous faire connaître ma décision.
Pour le Ministre de la Guerre,
H. Dumesnil.
Note concernant la création du camp d'aviation de Gaël en 1922, il a été rédigé un article dans le journal Ouest France à la fin des années 1990. Il est question de la création du terrain en 1922, ce qui semble faux puisque les courriers ci dessus prouvent le contraire. L'aviation à Coëtquidan étant à l'essai pendant l'année 1923.
Le plan du Génie Militaire est approuvé le 10 décembre 1924. De plus un courrier en date du 10 décembre 1924 est reçu en mairie de Gaël, demande émise par l'aéro-club de France en vue d'une escale lors d'une épreuve d'avions de tourisme durant l'été 1925. M. le Maire ayant répondu le 30 novembre que le terrain était toujours en cours d'aménagement et que le plan final du terrain était au tirage au moment du courrier.
1925
1929
Archives du quotidien L'OUEST-ECLAIR - Editions de Bretagne et des Pays-de-la-Loire
1930
Manoeuvres en 1930 à Gaël
Photo © collection Vincent Lemaire
1930, 12ème escadrille de la 31ème RAO
Photo © collection Vincent Lemaire
Avril 1930, l'accident !
(édition du journal l'Ouest Eclair, avril 1930).
Le 9 avril 1930, un avion capote au camp de Gaël, un appareil anglais, des transports publics de la compagnie "Impérial Airways London". Piloté par M. Gonton et P. Olley et d'un mécanicien. Il capote au décollage, après un parcours de 600 mt, il pique du nez et capote. L'équipage est sain et sauf, mais l'appreil ne rejoindra pas l'Angleterre !
Photo © Studio Y. Mignot - 35290 St. Méen le Grand - reproduction interdite
Joseph-Marie Le Brix
(article du journal l'Ouest Eclair).
Le 12 septembre 1930, l'aviateur Joseph Marie Le Brix dans la région.
Après un raid Paris-New York où s'est illustré le fameux pilote Costes, nous rappelons avec plaisir le nom de Le Brix, qui dans le voyage autour du monde, fut pour Costes un navigateur d'une rare compétence. Le Brix, breton d'origine, comme chacune sait, survolera notre région, dimanche prochain, avec un monomoteur rouge et jaune, à moteur Hispano de 250 cv, appartenant à la compagnie Shell, avec lequel Le Brix a fait un voyage en Belgique et en Hollande.
Vraisemblablement, le sympathique aviateur suivra la côte de Granville à Saint Malo, et Dinard, puis Rennes, Redon et la côte de la Baule et du Croisic. Le Brix survolera également la région Vannetaise et le Golfe du Morbihan. Il survola Rennes à bord d'un Bréguet de la firme Shell. Après avoir tourné plusieurs fois au dessus de Rennes, il piqua droit vers le sud.... se dérigeant vers les côtes du Morbihan. Il a fait une escale sur le camp d'aviation de Gaël. Il est apparemment reçu par plusieurs personnalités de la région.
Le 15 septembre 1930, M. de Toulouse Lautrec, Maire de Mordelles (à droite le plus grand) reçoit l'aviateur Joseph Marie Le Brix qui se rend au meeting d'aviation de la Baule.
Photo © collection Vincent Lemaire
Costes et Bellonte
(archives du journal l'Ouest Eclair, décembre 1930).
Le 2 septembre 1930, après leur célèbre traversée de l'Atlantique Nord, et leur arrivée à New-York, les célèbres aviateurs français Costes et Bellonte sont très demandés, notamment avec les ligues aéronautiques et font " la tournée des popotes " dans les villes françaises. La Chambre de Commerce de Rennes et la Ligue aéronautique de Bretagne, lancent l'invitation aux deux as pour le 14 décembre. C'est l'occasion ou jamais d'appuyer le projet de création du futur aéroport à Rennes. La capitale bretonne ne possède même pas un terrain digne de ce nom. Rennes a bien un terrain d'aviation, c'est celui des Gayeulles, il y a quelques mois un grand meeting aérien avait pourtant eu lieu. Mais c'est sur le terrain militaire de Gaël, que l'on va envoyer se poser le 14 décembre 1930 les deux héros. C'est une question de politique, une politique des médias, déjà à l'époque, bien huilée, bien préparée par les organisateurs Rennais.
Maurice Bellonte (à gauche) et Dieudonné Costes
Photo domaine public - agence de presse Meurisse
Prétexter que le terrain des Gayeulles, n'offre pas la sécurité voulue pour accueillir les aviateurs ; les articles dans le journal de l'Ouest Eclair sont éloquents. Avec deux heures de retard sur l'horaire prévue, avec la coquasse anecdote "C'est dans une prairie située aux confins de l'Ille et Vilaine, à la limite du Morbihan que nos deux aviateurs viennent d'atterrir, une minute de plus et c'était l'accident fatal, plus une goutte d'essence, un pommier évité de justesse ! ". Le séjour à Gaël fut très éphémère, quelques minutes sur le terrain, le temps était précieux, la fête était ailleurs... Tout juste deux lignes dans le journal, sur leur accueil au terrain de Gaël par les officiels de la commune. De plus le célèbre et mythique avion de la traversée de l'Atlantique Nord, le Point d'Interrogation ne fut pas du voyage, alors en réparation au Bourget.
Photo © Studio Y. Mignot - 35290 St. Méen le Grand - reproduction interdite
On nous communique l'information suivante : Costes et Bellonte seront les hôtes de la capitale bretonne le dimanche 14 décembre. M. Julien, préfet d'Ille et Vilaine, recevra les triomphateurs de la traversée de l'Atlantique au nom du Gouvernement. Toutes les autorités ont accordé leur plus large concours à la Ligue Aéronautique de Bretagne pour les fêtes qui se dérouleront à Rennes dimanche prochain. Il est impossible, à l'heure actuelle de préciser si Costes et Bellonte viendront de Paris utiliseront la voie des airs, ou viendront en automobile : la situation atmosphérique seule décidera du mode de transport. Malheureusement l'appareil piloté par Costes et Bellonte, Le Point d'interrogation ne sera pas de la partie, il est en réparation au Bourget, la firme Breguet leur en mettra un à disposition, un tout acier du dernier modèle. Et l'appareil ne pourra pas atterrir à Rennes, l'insécurité du terrain des Gayeulles ne permet pas aux aviateurs de risquer cet atterrissage. C'est donc à Gaël, sur l'aérodrome militaire que les deux aviateurs iront poser leur appareil. Vers 10 h du matin, M. de Toulouse Lautrec Robert, président de l'Amicale de la Ligue Aéronautique prendra les aviateurs au champ d'aviation à Gaël/Ploërmel pour les amener à Rennes.
A 11h30, Costes et Bellonte seront reçus au pont de Lorient et gagneront en voiture découverte la place de l'Hôtel de Ville, par le Mail, la Croix de la Mission, les quais Duguay-Trouin et Lamartine et la rue d'Orléans. A 11h45, vin d'honneur offert par l'Amicale des aviateurs au café Glacier.
A 12h15, banquet intime offert à Costes et Bellonte par la ligue aéronautique de Bretagne. Banquet sous la présidence de M. Pierre Julien, Préfet d'Ille et Vilaine, auquel sont invités M. le général Tanant, commandant le 10ème Corps d'Armée, M. Lemaistre, maire de Rennes, et les membres de la Ligue Aéronautique.
A 14h30, coup d'envoi par Costes au Parc des Sports.
A 15h, départ rue de Lorient pour le cortège officiel à travers la ville de Rennes.
A 16h, arrivé au Panthéon rennais où seront rassemblés les anciens combattants ; dépôt d'une gerbe.
A 17h, départ pour les différentes réceptions offertes aux héros.
A 19h, grand banquet officiel par souscriptions, offert à Costes et Bellonte avec la participation du conseil municipal de Rennes et de la Ligue Aéronautique de Bretagne, sous la présidence de M. Pierre Julien, Préfet d'Ille et Vilaine, dans les salons Gaze, rue Poulain-Duparc.
A l'issue du banquet, Costes et Bellonte se rendront au Théâtre Municipal sur l'invitation de M. Cayol, directeur, pour assister à la grande représentation de gala : Véronique. Au cas où le brouillard empêcherait Costes et Bellonte de gagner Rennes par la voie des airs, toute la première partie de ce programme serait annulée et remplacée.
Dieudonné Costes et Maurice Bellonte se rappelleront longtemps ils nous en ont donné l'assurance, la magnifique et émouvante réception qui leur était réservée sur la terre bretonne où, par suite du mauvais état ou de l'inexistence des terrains d'aviations, ils avaient failli ne pas venir se poser, alors que la France entière avait pu les fêter et les acclamer au retour de leur raid triomphal.
Neuf heures, à Rennes, place de l'Hôtel de Ville, les trompettes Rennaises s'apprêtent à donner un concert. Nous prenons le départ pour Gaël, où nous devons attendre l'arrivée des aviateurs. La confortable Hotchkies , six cylindres de notre ami M. Dubois, directeur du garage du Champ-de-Mars, glisse sur la route. Ils sont plusieurs centaines en effet ceux de nos concitoyens qui ont tenu à venir saluer Costes et Bellonte dès leur atterrissage. Nous arrivons sur le terrain, plusieurs milliers de personnes, maintenues sur la route, attendent déjà l'arrivée du grand oiseau blanc. Pourtant il est à peine 10 heures et l'attente sera longue. De minute en minute la foule se fait plus dense. Il nous est bien difficile de reconnaître les personnalités officielles, venues pour recevoir les glorieux aviateurs. M. le Lieutenant colonel Béhague, commandant le camp de Coëtquidan ; M. M Château et Brevet, adjoints au maire de Rennes ; Villandre, maire de Gaël ; de Toulouse Lautrec, conseiller général, maire de Mordelles, président de l'Amicale des Anciens Aviateurs d'Ille et Vilaine, Kuentz, Sordet, vice-présidents de la même Amicale ; Cordier de Fougères ; Artur, administrateur général de l'Ouest Eclair ; Henri Morin, directeur commercial de l'Ouest Eclair, et Mme etc...
10h30, c'est l'heure prévue pour l'arrivée. Mais des milliers de regards ont beau interroger l'horizon, rien.
11 heures. La foule, très sage, ne manifeste aucune impatience, mais les officiels s'inquiètent. N'ont-ils pas changé d'avis ? N'ont-ils pas décidé d'abandonner leur projet de venir en avion. Le téléphone fonctionne. On appelle à Rennes, la permanence du comité organisateur, pas de nouvelles. On appelle Le Bourget…puis Villacoublay…pour savoir s'ils sont partis. Pas de réponse. En désespoir de cause, on appelle le ministère de l'Air. L'attente est longue. Et puis soudain…c'est la bonne nouvelle un avion survole Rennes. Aucun doute ; ils sont partis ; dans quelques minutes ils seront là.
Les minutes s'écoulent, trop lentement au gré de tous, il est 12h25. A l'horizon, rien encore ! Pourtant là-bas, au-dessus de la forêt, un point grossit. Voici maintenant que l'on entend le ronronnement régulier du moteur : les voilà. Les gendarmes se font avec raison, plus sévères. Le terrain est libre devant les hangars ; le grand oiseau blanc s'est rapproché rapidement ; il tourne maintenant au-dessus de nos têtes. Le moteur s'est tu. Doucement comme un oiseau qui cherche la place où il va se poser, l'avion se rapproche du sol ; l'hélice ne tourne plus et l'on distingue le profil des aviateurs dans la carlingue. L'avion descend de plus en plus ; jouet docile dans les mains de son pilote, le grand oiseau, un Breguet tout acier, du dernier modèle, se pose enfin. Alors c'est la ruée. En un clin d'œil, Costes et Bellonte qui sont descendus de la carlingue, sont entourés. Et une immense clameur monte de la foule " Vive Costes et Bellonte, vive la France ". Les deux as, le corps pris dans une chaude combinaison, répondent par un large sourire et par des signes amicaux. Ils viennent pourtant de vivre des minutes émouvantes. Ils ont failli connaître la panne d'essence alors qu'ils survolaient la forêt. Costes raconte, " nous avons trouvé sur notre route un fort vent debout et cela explique notre retard. Mais cela fit aussi que notre consommation d'essence fut beaucoup plus importante. Et vous avez pu le remarquer, le moteur s'est arrêté de tourner juste au moment où nous arrivions au dessus du terrain. Une minute plus tôt, ou un kilomètre de plus à faire et c'était la chute dans les pommiers.
Photo © Studio Y. Mignot - 35290 St. Méen le Grand - reproduction interdite
Mais M. de Toulouse Lautrec et M. Kuentz sont arrivés en voiture pour prendre à leur bord les deux aviateurs et leurs bagages. La porte de la salle de service se referme derrière eux ; le temps de faire un brin de toilette. Puis au nom de la Ligue Aéronautique M. de Toulouse Lautrec et M. Villandre, maire de Gaël leur dit la fierté de sa petite commune de les accueillir. Le cortège reprend la route, à Mordelles, le convoi se ralentit, M. de Toulouse Lautrec l'un des organisateurs de cette manifestation, n'a pas voulu traverser sa commune sans donner à ses administrés de voir de près les deux as. Un vin d'honneur fort bien servi, un dépôt de gerbes aux monuments aux morts par les deux héros, hommage spontané aux frères d'armes tombés pendant la Grande Guerre. Et la caravane poursuit sa route vers Rennes, malgré l'heure du déjeuner la foule est nombreuse. Nous avons dit hier qu'elle magnifique réception la population rennaise avait réservée aux deux héros de la traversée de l'Atlantique Nord et nous avons aussi la grande satisfaction éprouvée par Costes et Bellonte. Les deux as ont quitté Rennes hier matin après une bonne nuit à l'hôtel de France. Ayant gagné Gaël et surveillé personnellement le remplissage des réservoirs d'essence, les deux as prirent place à bord de leur Breguet et s'envolèrent vers Tours. Costes et Bellonte sont passés à Rennes et la manifestation qui fut organisée en leur honneur, le succès populaire de cette fête marquera nous le disions hier, dans les annales de la cité. Non… Costes et Bellonte n'ont pas été invités à venir à Rennes uniquement pour qu'il soit possible à la foule de les acclamer et de les fêter. Le véritable but de cette manifestation, M. Bahon-Rault, l'actif président de la Chambre de Commerce et de la Ligue Aéronautique de Bretagne, l'a très bien défini dans l'un de ses discours. Au moment où la question de l'aviation en Bretagne puisse connaître et saluer ceux qui assurèrent aux ailes françaises un succès triomphal. Tout d'abord la Chambre de Commerce de Rennes et la Ligue aéronautique de Bretagne ont tenu ce soir par ma voix, à saluer en Costes et Bellonte, les héros de la traversée et je vous invite, Messieurs au début de ce toast à manifester une fois de plus votre admiration en acclamant ces deux grands Français. Par ailleurs, Messieurs la Chambre de Commerce de Rennes à répondu avec enthousiasme aux invitations du gouvernement pour créer aux abords immédiats de Rennes un aéroport digne de sa situation géographique, digne de son passé de grande capitale bretonne, digne de l'immense avenir de notre région. Nous avons le terrain, il nous reste qu'à accomplir les formalités administratives et je remercie M. le préfet d'Ille et Vilaine qui a bien voulu nous accorder son concours le plus large.
1931
11 juin 1931
(Source : gallica.bnf.fr / Musée Air France - L'Aéronautique (Paris). 1931/08).
Un avion du 2ème régiment d'aviation de chasse de Strasbourg, piloté par l'adjudant Schneider, est obligé d'atterir à Gaël, pilote grièvement blessé.
13 août 1931
(source journal Ouest Eclair).
Depuis la création du camp d'aviation de Gaël, à la limite du département d'Ille & Vilaine et du Morbihan, on avait pas eu à enregistrer de très graves accidents d'aviation. Il s'était produit à l'atterrissage, des incidents sans gravité, un "cheval de bois" ou une mise en pylone.
L'épave du Breguet XIX n°565
photo : édition Ouest Eclair du 14 août 1931
Cette heureuse "série" s'est terminée hier après-midi, et cette fois on a à déplorer la mort d'un jeune pilote, et c'est miracle que son compagnon en ait échappé. Dans l'après d'hier, vers 16 heures, un avion un Bréguet XIX-A-2, matricule 0566, appartenant au 34ème régiment d'aviation du Bourget, quittait le terrain de Gaël, et se dirigeait vers Monfort-sur-Meu. L'appareil était piloté par le sergent Céler, du 34ème d'aviation habitant Pont-Saint-Maxence. Il était accompagné par le lieutenant de réserve Azambre, qui occupait le siège de l'observateur.
Des curieux devant l'épave du Breguet XIX
photo : édition Ouest Eclair du 14 août 1931
L'avion décolla normalement, tout à coup l'appareil, dont on percevait à terre à chaque instant les ratés du moteur, fit demi-tour, comme pour rentrer au camp. Il arriva à ce moment au dessus du petit bois de Lantigné, à la limite des communes de Muel et de Saint Malon. L'appareil est tombé presque perpendiculairement dans une clairrière, après avoir étété deux chênes ; l'hélice est fichée en terre. Le poste de pilotage est en miettes. Le malheureux pilote, il gisait écrasé, la poitrine perforé par les tubes brisés, au milieu d'un enchevetrement inextricable.
photo : édition Ouest Eclair du 16 août 1931
photo : édition Ouest Eclair du 16 août 1931
1932
Vue aérienne du camp d'aviation de Point Clos
Photo © Collection Mairie de Concoret
Passage en revue des jeunes recrues
Photo © Collection Mairie de Concoret
1933
Le 1er mai 1933, à 7h30, un Caudron C60, piloté par le moniteur de l'école de Rochefort, Guy Guillot, âgé de 27 ans, pris d'un malaise au moment de l'atterissage, s'écrase au sol, tuant le pilote sur le coup. Avec à sont bord Guillotin Jean, de Gaël, qui s'en sort avec des blessures sans gravité.
Source : L'Ouest-Éclair (Rennes) - Edition du 2 mai 1933 (Numéro 13326)
1935
Le 7 septembre 1935, la coupe Military de l'Aéro-club de France, "Challenge Zénith", fut endeuillée par la mort du Capitaine Petitot, victime d'une panne d'essence dans la région de Gaël. Le Capitaine Lambert qui l'accompagnait fut blessé.
Source : gallica.bnf.fr / Musée Air France - L'Année aéronautique
Source : gallica.bnf.fr / Musée Air France - L'Année aéronautique
Carte usée de navigation aérienne au 500 000ème provenant du lot de bord de l’avion n°1 de l’escadrille 4/51
Photo © Collection Vincent Lemaire
1936
Vues aérienne du camp d'aviation de Point Clos. Cette dernière photo fut reprise dans la Revue des Forces Aériennes.
Photos © Collection S.H.A.A - Photo reproduction interdite
Revue des Forces Aériennes.
Photo © Collection Vincent Lemaire
Sous-officiers de l'escadrille 6/31 du GR 3 en juin 1936
Debouts de g. à d. :Sgt mitrailleur Michel, M. Bellegrant (Maison Potez), Sgt mitrailleur de Châlon, S/C mécanicien Bertrand, Sgt pilote Uffler,
A/C mécanicien Corneau, Sgt pilote Quirici, A/C pilote Herbeth, Sgt mécanicien Willmès.
Assis de g. à d. : C/C mitrailleur Sichez, Sgt mécanicien Forgeron, Adjt pilote Lauriance, Sgt mécanicien Masset, Sgt méc. Darrier, Sgt méc. Gatard.
NB : le Sgt Uffler est le pilote du Potez 540 tué lors d'un accident survenu à Gaël.
Photo Collection Vincent Lemaire
7 août 1936, le terrible accident
(archives du quotidien L'Ouest Eclair, éditions de Bretagne et des Pays-de-Loire).
Le 7 août 1936 le Lieutenant de Bonnafos, le sergent-radio Legeais, le sergent-mitrailleur Querville, le sergent-pilote Ufler, se tuent avec un Potez 540, avion de bombardement bimoteur de cinq places, de la 31ème escadre de Tours,. Vers 20h30 à 100 mètres d'altitude l'appareil s'est soudain coupé en deux. et l'avion s'écrase sur le camp, en feu. Trois corps sont retrouvés carbonisés dans l'appareil, le quatrième, d'après le rapport d'accident fut projeté hors de l'avion lors de l'arrachement de la porte.
Le camp d'aviation de Gaël, vu la situation domaniale du camp de Gaël, a cessé d'appartenir au domaine du département de la guerre pour faire partie du Domaine du Département de l'Air. Le 5 décembre 1936 la surface totale après bornage, est de 97 ha 17 a et 11 ca. L'état des immeubles de la Chefferie et le plan terrier établis donnent une surface totale de 100 ha 58 a et 27 ca. Nous ne savons pas expliquer la différence de 3 ha 41 a et 16 ca ?
1938
Du 2 au 25 juillet, déplacement de l'escadrille G.A.R. (Groupe Aérien régional) 504 de Chartres à Gaël. Entraînement, exercices de transmission avec les 41e, 71e et 117e R.I du 10e R.A.B. Reconnaissance I.D 19, surveillance du champ de bataille, attaques d'objectifs terrestres, contrôle d'artillerie.
Source S.H.A.A
1939
Jules Roy, écrivain et aviateur français, est affecté à la 51ème escadre aérienne de Tours le 6 septembre 1937. Puis il est affecté au Groupe Aérien Régional (G.A.R 504) à Chartres le 1er octobre 1938. Il est nommé Commandant de l'escadrille du groupe le 15 mars 1939 et part en campagne le 4 septembre 1939 à Gaël avec des Potez 39.
Le G.A.R. s'était déplacé de Chartres à Gaël du 30 mai au 17 juin 1939.
1940
Au 15 janvier 1940 :
8ème région aérienne 5ème Subdivision Aérienne :
- Base auxiliaire de Gaël.
- École auxiliaire de pilotage d'Angers
- École de pilotage élémentaire de Dinan, de St Brieuc, Quimper, et Vannnes.
- Station de transit maritime St Nazaire
Gaël le 12 février 1940.
- Inventaire au Centre de Formation des Mitrailleurs. Sont entreposés :
- 1er Groupe : sur 15 Potez, 25 en dotation, 12 indisponibles.
- 2ème Groupe : sur 18 avions, 7 indisponibles.
- Avions réquisitionnés : 9 avions civils : 2 Farman Moustique, 1 Cricri, 1 Luciole 172, 2 Caudron 400, 2 Potez 36 et 1 Hanriot 282.
Les parachutes sont stockés sans armoire, dans un local vaste, mais poussiéreux et mal chauffé.
1944
21 mars 1944 : attaque du Camp d'Aviation de Gaël par deux de Havilland Mosquito
Photo © Australian War Memorial
Photo © Australian War Memorial
Photo © Australian War Memorial
Photo : Publication "Black and White and Color Photographs of U.S. Air Force and Predecessor Agencies Activities, Facilities, and Personnel - World War II"
Photo : Publication "Black and White and Color Photographs of U.S. Air Force and Predecessor Agencies Activities, Facilities, and Personnel - World War II"
L'aviation alliée, principalement la RAF a ménée de nombreuses missions d'harcèlement, de survol ou de bombardement du terrain d'aviation de Gaël. La première mission de l'USAAF est menée le 11 avril 1944, bombardements en France et Belgique des terrains d'aviations par la 9th Air Force, dont 90 republic P-47 Thunderbolts utilisés. La seconde mission menée par l'USAAF, par la 8th Air Force aura lieu le 10 juin 1944, 36 B-17 bombardent le terrain de Gaël, terrain qui est déjà signalé comme étant dépourvu de toute activité aérienne depuis le mois d'avril. Le 15 juin, la 8th Air Force dispatche des B-17 sur une série de cibles en France, 12 bombes tombent sur le terrain de Gaël.
1945
Junkers 52 du 15 septembre 1945
Photo © Caporal Evanno
Un Junkers Ju-52 se pose le 14 septembre 1945 au soir, venant de Brest allant dans le sud de la France, plafond météo bas et ravitaillement en viande et essence pour le lendemain matin.
1946
Subdivision de l'Air CRAP 206 Rennes - Mission de sécurité & de surveillance du Camp d'Aviation.
Le Lieutenant, Sergent Gounio, sergent-chef Brisou, Adjudant Levieux, Drougard, caporal-chef Corlay, et le Caporal Evanno, furent en mission de surveillance et de sécurité sur le terrain.
(du 27/09/1944 au 15/03/1946, pour le Caporal Evanno).
Fieseler Fi 156 Storch
De gauche à droite : Sergent Gounio, Sergent-Chef Brisou, équipier avion, Adjudant Levieux, Sergent-Pilote de l'avion ?, ?, Drougard, caporal-chef Corlay.
Photo prise en début de l'année 1946, l'avion de reconnaissance de la Subdivision Aérienne de Rennes, fût l'avant dernier avion à se poser sur la camp de Point-Clos.
21 septembre 1946 : demande par M. l'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées d'affectation de l'aérodrome de Gaël à l'École Militaire Inter Armes, de la remise en état de la piscine, ainsi que du bâtiment à coté café Remimel et à l'ouest de la route de Paimpont Gaël.
Le plan du terrain en 1946
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